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Fiche espèce Arthropodes

Hépiale calédonienne

Aenetus cohici

  • Statut :
    Endémique
  • Famille :
    Hepialidae
  • Nom scientifique :
    Aenetus cohici
  • Nom commun :
    Hépiale calédonienne
  • Habitat :
    Uniquement sur terrain ultrabasique, en forêt humide là où les plantes nourricières sont présentes, y compris en altitude au-delà de 1000 m. En populations généralement isolées et localisées.

Description

Envergure 80 -182 mm, le plus grand papillon de Nouvelle-Calédonie. La couleur des ailes peut varier chez le mâle, les ailes antérieures sont vertes ou grises, voire gris-bleu avec des motifs ; par contre les ailes postérieures sont toujours de couleur blanche avec parfois un peu de rose à la base. Chez la femelle, les ailes antérieures sont toujours vertes avec parfois de petits motifs jaunes ou orangés. Les ailes postérieures sont de couleur rose-orangé très vif. La chenille est blanche avec la tête noire, elle vit dans le tronc de sa plante nourricière et se nourrit du bourrelet cicatriciel qui pousse autour de l’entrée de la galerie (riche en sève).

Comportement :

Le cycle de développement de l’hépiale peut durer jusqu’à trois années. Il se fait sur des Hibbertia (Dillénacées), notamment Hibbertia lucens dans la partie sud de la Grande Terre, mais aussi sur les Nothofagus sp, notamment en altitude. Les deux premiers stades larvaires se font dans la litière au niveau du sol, ensuite au 3e stade elle monte et fait une galerie dans le tronc ou une branche de l’arbre hôte. La galerie ainsi formée est en forme de siphon inversé afin d’éviter que l’eau de pluie ne pénètre à l’intérieur. A l’entrée de sa galerie, la chenille forme une toile sur laquelle elle colle de nombreux petits morceaux de bois et d’écorce afin de dissimuler sa présence contre les prédateurs. La chenille ne s’alimente que la nuit. Au bout de deux voire trois années, une fois la nymphose effectuée, le papillon émerge mais ne vit que deux voire trois jours à peine. Il ne s’alimente pas et vit sur ses réserves de graisse accumulées pendant sa vie larvaire. La femelle peut pondre plus de 3500 œufs qu’elle pond en volant la nuit au-dessus des arbres nourriciers. Les œufs ainsi dispersés largement ont plus de chance de survie, car seuls 2 à 5% donneront des adultes. Ce nombre d’œufs important explique le fait que les femelles aient une plus grande envergure que les mâles, car elles doivent supporter ce poids important.

Aire de répartition :

Cette espèce endémique n’est présente que sur les zones ultrabasiques où de la forêt humide est présente avec ses plantes hôtes. Il faut aussi suffisamment d’humidité afin que le cycle de développement puisse se faire.

Reproduction :

De septembre à mars.

Régime alimentaire :

Ce papillon ne s’alimente pas, il ne vit que grâce à ses réserves de graisse, le temps de se reproduire, ce qui explique sa courte vie d’adulte.

Menaces :

Les principales menaces sont la disparition de ses biotopes, les forêts humides, les feux de brousse, l’industrie minière qui a tendance à éliminer les forêts sur les massifs d’altitude où sont souvent présentes les populations de ce magnifique papillon. Une fois la forêt éliminée avec les arbres hôtes, les papillons disparaissent, incapables de voler sur de longues distances.