Description
Magnifique papillon endémique d’envergure de 8 à 10 cm maximum. Sur le recto, les ailes sont d’une bleu irisé, métallique au soleil, avec les bordures marginales noires. Le mâle a plus de bleu que la femelle qui est plus sombre, y compris le bleu qui est plus terne quasi violacé. Le revers des ailes arbore des couleurs ternes plutôt marron, des tâches plus claires, des ocelles sur la bordure marginale.
On le qualifie de papillon « porte-queue », car il possède une queue à l’extrémité de chacune de ses ailes postérieures. Ces queues ont plusieurs fonctions, notamment de stabilisateur lors du vol.
Comportement :
En Nouvelle-Calédonie, le papillon bleu est annonciateur de « bonne nouvelle ». Il a un vol assez rapide et puissant. Il aime butiner les fleurs au petit matin. Lorsqu’il est poursuivi par un oiseau, ses « queues » au bout des ailes servent de leurre, souvent l’oiseau pense que c’est la tête, il donne un coup de bec sur la queue et le papillon peut s’enfuir, avec un bout d’aile en moins certes, mais vivant ! Il peut également se poser rapidement sur le sol et ses couleurs ternes le rendent mimétique avec les feuilles mortes sur le sol, de cette manière il devient invisible aux yeux des prédateurs.
Aire de répartition :
Ce papillon est présent sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, y compris aux îles Belep. Il est présent dans tous les milieux, on le qualifie d’espèce ubiquiste.
Reproduction :
Elle a lieu toute l’année, avec un pic en saison chaude, de novembre à juin.
Régime alimentaire :
Le papillon bleu affectionne le nectar des fleurs qu’il butine souvent au petit matin, aux premiers rayons de soleil. La femelle pond ses œufs, un par un, généralement sur les feuilles du « bolé » (Acronychia laevis), une rutacée sauvage que l’on trouve souvent le long des cours d’eau. Mais la femelle peut pondre également ses œufs sur des rutacées cultivées comme les agrumes dans les jardins (citronniers, orangers…), c’est pour cette raison qu’il ne faut pas traiter ses arbres avec des produits chimiques !
Menaces :
Le trafic d’insectes mondial est l’unique menace qui pèse sur cette espèce. C’est la raison pour laquelle ce papillon est protégé sur l’ensemble du territoire.