Description
C’est le plus gros insecte de Nouvelle-Calédonie, très massif, la sauterelle de cocotier peut atteindre 20 cm d’envergure et presque autant en longueur. Elle est majoritairement de couleur verte, mimant les jeunes feuilles, mais on peut trouver également chez les mâles une deuxième couleur, marron. Les femelles sont toujours vertes. Les mâles sont plus petits que les femelles. Les femelles ont une sorte de grande pointe à l’arrière de l’abdomen, c’est un organe que l’on appelle ovipositeur, qui sert à pondre les œufs dans le sol. Elles ont de très longues antennes fines, parfois plus de 20 cm, plus longues que le corps.
Comportement :
Les sauterelles de cocotier peuvent voler et se déplacent donc de jardin en jardin à la recherche de leurs plantes préférées ou d’un partenaire. Pendant la période de reproduction, les mâles chantent pour attirer et séduire les femelles. Si la sauterelle est dérangée, elle émet une sorte de crissement très désagréable, qu’elle produit en frottant la base de ses ailes. Elle peut également lever brusquement une de ses pattes arrières vers le haut, qui sont munies d’ergots acérés. Ces deux réactions défensives peuvent dissuader les prédateurs de les attaquer. Mais ces mimiques ne semblent pas trop impressionner le corbeau calédonien, un des prédateurs de la sauterelle de cocotier. Il prend le temps de leur retirer les pattes avec les ergots, une par une, avant de partir avec le reste du corps pour nourrir ses petits.
Aire de répartition :
Originaire de la Grande Terre, elle a été introduite sur l’Île des Pins ainsi que sur les îles Loyauté, à l’exception d’Ouvéa.
Reproduction :
Pendant la saison chaude. Les femelles adultes, une fois fécondées, vont pondre leurs œufs dans la terre à quelques centimètres de profondeur, au pied des plantes nourricières. Les œufs vont hiverner pendant la saison fraîche. Les jeunes sauterelles émergent du sol à partir de fin-août, début septembre.
Régime alimentaire :
Elle consomme avant tout les feuilles de cocotiers, de palmiers, mais également de plantes de la famille des musacées comme le bananier, les héliconias et aussi les strelitzias, arbre du voyageur… Elles peuvent causer de gros dégâts dans les jardins lorsqu’elles sont nombreuses.
Menaces :
L’espèce est très commune et ubiquiste : aucune menace particulière ne pèse sur elle à ce jour.