Le Parc Provincial de la Rivière Bleue est un véritable havre de paix où nature et loisirs se rencontrent. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que la mission principale du parc est de protéger nos paysages, nos écosystèmes, et les espèces locales. Depuis sa création, nous travaillons sans relâche pour préserver ce trésor naturel unique, afin que chacun puisse en profiter aujourd’hui et demain.
NOS LUTTES
au sein du parc
L’une de nos grandes priorités au Parc Provincial de la Rivière Bleue est la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, qu’elles soient végétales ou animales. Ces espèces posent un réel danger pour nos écosystèmes, et nous redoublons d’efforts pour les contrôler et protéger notre biodiversité unique.
Les espèces végétales
envahissantes
Le parc doit relever le défi de lutter contre certaines plantes invasives qui perturbent nos écosystèmes. Parmi les plus redoutées, on retrouve :
Andropogon virginicus
Canne de provence
Pin des Caraïbes
Pluchea odorata
Le pin des Caraïbes, introduit dans les années 80 pour des projets de sylviculture, n’était pas à l’époque considéré comme envahissant. Cependant, avec le temps, il s’est propagé, menaçant la biodiversité. Le parc prévoit donc d’exploiter les parcelles existantes et de contrôler la régénération des graines, avant de replanter ces zones avec des **espèces locales à forte valeur écologique**, comme le kaori, le chêne gomme et le pomaderris.
Les espèces animales
nuisibles
Du côté de la faune, la lutte a commencé dès les années 80 avec le Plan de Protection du Cagou, notre oiseau emblématique. Trois espèces nuisibles étaient ciblées en priorité :
Le chat haret
Le chien ensauvagé
Le cochon féral
Ces animaux représentent une menace directe ou indirecte pour le cagou, que ce soit par prédation ou par compétition pour les ressources.
Plusieurs méthodes ont été déployées, comme l’utilisation d’appâts toxiques et des actions de régulation par tir.
Aujourd’hui, cette lutte est poursuivie grâce à l’aide de prestataires privés, permettant l’élimination annuelle de plus de soixante cochons sauvages, d’une quarantaine de chats harets et de quelques cerfs rusa ou chiens ensauvagés.
Des résultats prometteurs
Grâce à ces efforts, la population de cagous du parc a été multipliée par 15 en 40 ans, passant d’environ 60 individus en 1984 à plus de 1 000 en 2019. Mais ce n’est pas tout : en réduisant la pression des cochons et des cerfs sur les forêts, celles-ci peuvent se régénérer naturellement, assurant ainsi la préservation des paysages et des milieux du parc.
Le Parc Provincial de la Rivière Bleue n’est pas seulement un lieu de découverte et de loisirs, c’est aussi un sanctuaire vivant, où chaque action compte pour protéger notre patrimoine naturel pour les générations futures.