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Fiche thématique

Espèces exotiques envahissantes

Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont des espèces introduites par l’Homme sur un territoire. Il les a apportées avec lui :

  • volontairement : pour son alimentation ou pour agrémenter ses jardins (gibier, fleurs ornementales, arbres fruitiers…),
  • ou accidentellement : insectes, rats…

Sans prédateur et rencontrant des conditions favorables à leur  développement, les espèces exotiques se multiplient rapidement au  détriment des espèces autochtones dont elles prennent la place. Elles  peuvent également se nourrir des espèces locales, animales ou végétales. Elles deviennent envahissantes car leur développement se fait sans  aucune régulation naturelle.
En Nouvelle-Calédonie, l’Agence néo-Calédonienne de la Biodiversité a développé une stratégie de lutte contre ces espèces qui identifie les actions à mener pour limiter leur impact et leur progression.


1. Espèces animales exotiques envahissantes

Plusieurs animaux sont classés comme espèces exotiques envahissantes : les plus connues sont le lapin de Garenne, la tortue de Floride, le bulbul à ventre rouge et le black bass. Ils ravagent les plantations et les milieux naturels. Ils peuvent également propager des graines de plantes envahissantes, contribuant ainsi à l’extension de leur présence en province Sud.


2. Espèces végétales exotiques envahissantes

Parmi les plantes exotiques envahissantes, le pin des Caraïbes, le gazon japonais, l’herbe à chenilles ou encore l’herbe a bouc, sont régulièrement cités. Ces espèces comme beaucoup d’espèces exotiques envahissantes, ont été apportées par l’Homme pour son alimentation, la production de matériaux ou encore pour agrémenter ses jardins.


3. L’Acajou amer

L’Acajou amer (Cedrela odorata), originaire d’Amérique du Sud, est une espèce végétale envahissante introduite en Nouvelle-Calédonie à la fin du 19ème siècle. Il est reconnu envahissant dans 22 pays. Il a été introduit en Nouvelle-Calédonie entre 1862 et 1908, à Yahoué.
C’est un arbre qui peut atteindre 40 m de haut et 2 m de diamètre et dont les feuilles peuvent mesurer jusqu’à 80 cm. Ses fleurs sont jaunes et dégagent une forte odeur de malt tandis que les feuilles sentent l’ail ou l’oignon.

Cette espèce exotique envahissante (EEE) est listée dans les codes de l’environnement des provinces Sud et Nord.
C’est un arbre qui croît rapidement et est dispersé très facilement par le vent.
Sa présence augmente l’intensité des feux.
Elle est listée en priorité 3 dans la stratégie de lutte contre les EEE en Nouvelle-Calédonie.

Si vous voyez des acajous amer, merci de le signaler.

Au vu de la menace que celle-ci peut représenter pour le territoire et notamment pour les forêts sèches, la Direction du Développement Durable des Territoires (DDDT) a élaboré avec  l’Agence néo-Calédonienne de la Biodiversité (ANCB) un plan d’action dans le cadre de la stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (EEE) et lance un premier chantier de contrôle de l’espèce au sein du cœur d’invasion (le col de Tonghoué) et ce afin de limiter la dispersion vers le Nord sur des zones encore intactes.

Eradication de l’acajou amer au col de Tonghoué

Une portion de route de 600 mètres située sur le versant Nord du col de Tonghoué a été choisie en raison d’une densité d’arbre relativement élevée. Le chantier d’éradication a pour but d’empêcher la dispersion de l’espèce au-delà du col. Le chantier a duré du 11 au 13 mai 2022.

Méthode d’éradication :

  • Les individus de moins d’un mètre cinquante de hauteur sont arrachés manuellement en retirant l’ensemble du système racinaire.
  • Les individus plus gros, d’un diamètre inférieur à 10 cm sont directement coupés à la base du tronc avant d’être broyés.
  • Pour les gros individus, dont le diamètre est supérieur à 40 cm, les individus sont abattus à leur base, le houppier broyé tandis que le tronc et les grosses branches sont débités pour évacuation.

L’ensemble des acajous amer, arbres et arbustes sont évacués de la zone, y compris les plus gros individus qui sont revalorisés en bois d’œuvre. Un suivi annuel est mis en place pour vérifier qu’il n’y a pas de rejets des individus éliminés.


4. Réglementation

Articles 250-1 et suivants du code de l’environnement de la province Sud

Régime d’autorisation :

À des fins commerciales, agricoles, piscicoles ou forestières ou pour des motifs d’intérêt général, sont soumis à autorisation provinciale la production, la détention, le transport, l’utilisation, le colportage, la cession à titre gratuit ou onéreux, la mise en vente, la vente ou l’achat des espèces exotiques envahissantes suivantes :

  • Lapin (Oryctolagus cuniculus)
  • Écrevisse bleue (Cherax quadricarinatus)
  • Goyavier de Chine (Psidium cattleianum)
  • Pins des Caraïbes (Pinus caribaea)
  • Hybride Pin des Caraïbes x Pin d’Elliott (Pinus caribaea x Pinus elliottii)
  • Roseau commun (Phragmites australis)

Régime de dérogation :

Le code de l’environnement interdit :

  • L’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence, la production, la détention, le transport, l’utilisation, le colportage, la cession à titre gratuit ou onéreux, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie d’un spécimen vivant d’une espèce animale exotique envahissante listée dans le tableau prévu au IV, ainsi que de ses produits ;
  • L’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence, la production, le transport, l’utilisation, le colportage, la cession à titre gratuit ou onéreux, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie d’un spécimen vivant d’une espèce végétale exotique envahissante listée dans le tableau prévu au V ainsi que de ses semences.

Régime d’information préalable :

Les actions relatives aux espèces exotiques envahissantes rendues nécessaires par les mesures de suivi environnemental ou compensatoires prescrites par la province Sud ne sont pas soumises à une autorisation ou dérogation préalable mais à simple information de la province Sud.


# aide et contact

La direction du Développement Durable des Territoires (DDDT)

Pour toute information, contactez la DDDT via notre formulaire en ligne