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Fiche thématique

Politiques publiques d’adaptation au changement climatique

OCEAN RISE AND COASTAL RESILIENCE

Politiques publiques d’adaptation au changement climatique

OCEAN RISE AND COASTAL RESILIENCE

S’adapter au changement climatique : la province Sud s’engage à travers des politiques publiques fortes
Face aux impacts croissants du changement climatique, la Collectivité agit concrètement pour protéger son territoire, ses habitants et ses écosystèmes.
Retrouvez ses actions clés pour renforcer la résilience de son littoral, préserver la biodiversité et accompagner la population dans cette transition, dans ce document réalisé à l’occasion du Sommet Ocean Rise & Coastal Resilience dédié aux villes littorales, régions côtières et Etats insulaires, le 7 juin 2025 à Nice.

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PRÉVENTION ET COOPÉRATION

La province Sud en première ligne face au risque requin

Dans un contexte marqué par les tensions socio-économiques, la province Sud a su démontrer son engagement constant et résolu à travers le Plan de Prévention du Risque Requin (P3R), en fédérant les efforts des institutions locales et des collectivités. En étroite collaboration avec les communes, le Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage de Nouvelle-Calédonie (COSS NC) et la direction de la Sécurité civile et gestion des risques (DSCGR), la province a assuré une coordination efficace et réactive pour la détection et la gestion des situations à risque, garantissant ainsi une meilleure protection des usagers.

La conception du livret pédagogique Requin et la mobilisation des équipes lors des campagnes de vigilance sont des exemples concrets de cette synergie, alliant prévention, éducation et actions concrètes sur le terrain.

En dépit des circonstances exceptionnelles qui ont impacté certains volets du programme, la province Sud a su préserver l’essentiel : une coopération active et continue avec les acteurs locaux. Grâce à la convention signée avec le Centre Sécurité Requin (CSR) de la Réunion, elle s’est positionnée comme un acteur moteur dans la recherche et l’intégration des meilleures pratiques internationales. En capitalisant sur ces partenariats, elle s’engage à maintenir et renforcer sa capacité à gérer le risque requin en alliant expertise technique, mobilisation collective et engagement citoyen. La province contribue ainsi activement à la sécurité des usagers tout en préservant l’équilibre des écosystèmes marins.

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GARDES-NATURE DE LA PROVINCE SUD

Des sentinelles engagées pour l’environnement calédonien

Les 14 gardes-nature provinciaux interviennent toute l’année sur le terrain pour la protection de l’environnement exceptionnel de la Nouvelle-Calédonie. Répartis sur quatre antennes opérationnelles (Nouméa, Païta, La Foa et Bourail), ils disposent de moyens adaptés pour couvrir efficacement l’ensemble du territoire, du nord au sud de la province, de jour comme de nuit.

Le dispositif s’appuie sur des équipements terrestres et nautiques performants, dont 7 moyens nautiques principaux ainsi que des embarcations de proximité, permettant des interventions ciblées et réactives en mer comme sur le littoral. Leurs missions principales s’articulent autour de trois axes :

  • Sensibilisation : plus de 10 000 personnes sont sensibilisées chaque année à la protection des espèces menacées (tortues, dugongs, baleines, oiseaux…), à la réglementation des aires protégées, et aux règles de pêche et de chasse.
  • Surveillance et contrôle : les gardes veillent à la bonne application de la réglementation environnementale. Entre 100 et 150 procès-verbaux sont dressés chaque année. Ils travaillent en étroite collaboration avec la Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, dans un souci d’efficacité et de complémentarité.
  • Coordination et valorisation : cette organisation structurée permet de mutualiser les compétences, de renforcer l’action sur le terrain, et de contribuer activement à la préservation durable du patrimoine naturel calédonien.

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WHALE WATCHING EN PROVINCE SUD

Concilier tourisme et préservation des cétacés

Depuis plus de dix ans, la province Sud s’engage à concilier la protection de l’environnement avec le développement de l’activité touristique autour de l’observation des baleines à bosse.

Chaque année, à l’ouverture de la saison d’observation, une formation est dispensée aux opérateurs professionnels afin de renforcer leurs connaissances, partager les expériences de terrain, coordonner l’ensemble des acteurs de la filière (scientifiques, gardes-nature, opérateurs, population) et rappeler les règles essentielles à une pratique responsable.

L’activité de whale watching, implantée sur le territoire depuis 1995, est aujourd’hui bien établie dans le secteur de Prony, où elle mobilise 25 bateaux professionnels pour environ 5 000 passagers par saison. Afin de préserver les populations de cétacés tout en soutenant cette activité économique, la province Sud encadre les pratiques d’observation en collaboration avec les opérateurs, les scientifiques et les gardes-nature. Pour pérenniser cette filière et encourager des pratiques durables, plusieurs actions structurantes ont été mises en œuvre :

2008 : mise en place d’une charte d’approche et d’observation, fondée sur une collaboration étroite entre opérateurs et scientifiques, appuyée par :

  • une surveillance régulière assurée par les gardes-nature ;
  • une formation annuelle obligatoire pour les professionnels ;
  • un effort collectif de vigie sur le terrain (avec un financement de la province Sud) ;
  • la création de l’Observatoire du Cap N’Dua, qui assure le suivi des populations de baleines et la coordination des sorties en mer.

Depuis 2019, avec la révision du code de l’Environnement de la province Sud, les règles de bonne conduite s’appliquent désormais à tous les usagers de la mer, professionnels comme plaisanciers.

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MANGROVES EN ACTION

Un plan ambitieux pour préserver un écosystème vital d’ici 2030

La province Sud comporte 14 800 ha de mangrove (i.e. : 40 % des mangroves de NC ; 17 % des mangroves ultramarines ; 0,1 % des mangroves mondiales) protégée en tant qu’écosystème d’intérêt patrimonial dans son code de l’Environnement.

Établi en 2023, le plan d’action mangrove (PAM) 2030 vise la préservation durable de cet écosystème clé qui reste menacé par l’urbanisation, la pollution, le remblaiement et les effets du changement climatique. La démarche repose sur une co-construction avec les parties prenantes (collectivités, associations, scientifiques, usagers) à travers des ateliers dédiés aux mangroves urbaines et rurales, un accord-cadre entre parties prenantes pour leur préservation (province Sud, communes de Païta, Dumbéa, Nouméa, Mont-Dore, Université de la Nouvelle-Calédonie) et un comité de suivi sous l’égide de l’Université de la Nouvelle-Calédonie.

Ce plan est synthétisé par l’aphorisme « À l’horizon 2030, les surfaces des mangroves de la province Sud ont été conservées voire augmentées, leur fonctionnement préservé voire amélioré et leurs usages gérés durablement, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes. »

Concrètement, le PAM 2030 s’articule autour de divers chantiers (réalisés, en cours et projetés) de restauration de mangroves urbaines dégradées (appui Office français de la biodiversité et Fonds vert), la gestion des pressions et pollutions diffuses (issues de l’agriculture et aquaculture, des eaux urbaines et des déchets) et la valorisation des services écosystémiques rendus par les mangroves (protection contre l’érosion, nurseries pour la faune marine, séquestration du carbone) ou l’utilisation des palétuviers pour préserver les littoraux via le programme PEBACC+ financé par Initiative KIWA (Agence française de développement et Fonds français pour l’environnement mondial).

Le PAM 2030 s’appuie également sur la mise en place de protocoles de suivi scientifique pour évaluer l’état de santé des mangroves et mesurer l’efficacité des actions engagées, en partenariat avec l’Université de la Nouvelle-Calédonie et l’IRD. Il intègre également des actions citoyennes en accompagnement d’associations partenaires (plantations, ramassages de déchets), des opérations d’éducation et de sensibilisation, le développement d’outils de communication avec l’appui de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et son réseau d’observation des mangroves (ROM), ainsi que le soutien à la pêche et à l’aquaculture durable et à l’écotourisme.

L’objectif est de renforcer la résilience des mangroves face à la montée du niveau de la mer et aux événements climatiques extrêmes, tout en assurant leur pérennité pour les générations futures.

Ambassadeur du lagon

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AMBASSADEURS DU LAGON

Partenariat public/privé pour la protection marine en province Sud

Lancé en 2016, le dispositif des ambassadeurs du lagon est une démarche qui s’inscrit dans la politique provinciale en matière de protection du lagon.

Les ambassadeurs sont des opérateurs touristiques et nautiques exerçant en province Sud : taxis boat, clubs de plongée, charter, détenteurs d’AOT, gendarmes maritimes, etc. Le titre d’ambassadeur est nominatif, non cessible, et d’une durée de quatre ans renouvelable. Une fois formés, ces ambassadeurs s’engagent à informer et faire de la prévention pour protéger l’environnement marin auprès des usagers du lagon, dans le respect des réglementations et des principes édictés par la charte dont ils sont signataires.

Chaque année, des formations gratuites dispensées par les gardes-nature et le service de gestion des aires protégées de la province Sud permettent à de nouveaux opérateurs touristiques d’intégrer le réseau des ambassadeurs du lagon. À travers ce dispositif, ces derniers s’engagent auprès de la Province pour la protection du lagon. Cette année, le réseau regroupe désormais 47 opérateurs nautiques.

Depuis 2023, dans une volonté de faire de la préservation et de la valorisation des milieux naturels des leviers de développement économique durable, la province Sud a intégré son offre de formation d’ambassadeurs du lagon dans le Programme de professionnalisation des acteurs du tourisme (PPAT). Au terme des 4 années, chaque Ambassadeur doit s’inscrire à une formation de recyclage, plus courte que la version initiale, lui rappelant les fondamentaux de la règlementation, les éventuelles nouveautés, et permettant d’échanger sur le statut d’Ambassadeur. Ce recyclage est indispensable pour maintenir son titre d’Ambassadeur du Lagon.

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VERS UNE POLITIQUE PUBLIQUE PROVINCIALE SUR LE CLIMAT

Face aux effets croissants du changement climatique, la province Sud se doit d’adopter une approche plurisectorielle pour gérer efficacement ses ressources naturelles.

La perte de biodiversité, la dégradation des récifs coralliens et la sécheresse agricole exigent des politiques coordonnées en matière de restauration des écosystèmes, de protection des zones marines et de transition vers une agriculture durable. Cela inclut la gestion des aires marines protégées, le développement de cultures résilientes et la lutte contre les espèces envahissantes, dans une optique de préservation des moyens de subsistance liés à la pêche, au tourisme et à l’agriculture.

L’aménagement du territoire constitue un autre pilier essentiel de cette politique intégrée. Les infrastructures doivent être repensées à la lumière des risques climatiques : montée des eaux, inondations, glissements de terrain. Cela passe par l’investissement dans des infrastructures résilientes (digues, routes adaptées), une planification territoriale prudente, et l’orientation des investissements vers des zones conçues pour résister aux aléas. La gestion des risques fonciers et la mise en place de systèmes d’assurance innovants sont également indispensables pour sécuriser le développement.

Enfin, le soutien à un développement économique durable et résilient vient compléter cette démarche. Les entreprises doivent être accompagnées dans l’adaptation de leurs infrastructures et de leurs pratiques, notamment par la formation, la gestion de crise et l’innovation. La résilience des chaînes d’approvisionnement, la promotion des circuits courts, ainsi que la stimulation de l’entrepreneuriat local à travers des appels à projets ou un appui administratif renforcé, sont autant de leviers à activer pour renforcer l’économie face aux dérèglements climatiques. Cette convergence d’actions, fondée sur la complémentarité des secteurs, dessine les contours d’une véritable politique publique cadre pour la province Sud.

Prenez un bol d’air en province sud !

# aide et contact

La direction du Développement Durable des Territoires (DDDT)

Pour toute information, contactez la DDDT via notre formulaire en ligne